« … est un animal de peinture
qui se cache derrière ses pinceaux.
Caméléon du ciel et de ses toiles,
elle est verte quand on la croit bleue
elle est or quand on la croit noire.
Elle court, du silence de sa musique
à l’incertitude de sa vie.
Elle court d’une exposition à une aquarelle,
d’une toile symbolique à une peinture en direct.
Il ne faut retenir de cela que
les formes de son vol,
loin de la terre et de ses lourdes occupations,
loin de la brume d’un incertain lever de soleil.
C’est l’image exacte qu’on doit se faire de l’art,
une volupté d’un regard sans fin,
une lente descente vers les
profondeurs des âmes.
A force de jeter ses toiles,
elle se jette elle-même au bout du vide
et on la retrouve toujours intacte,
au milieu d’une couleur, à poursuivre sa route.
Frédérique Lemarchand est une artiste
et ce mot si simple résonne en nous
comme une évidence désespérée
de ceux qui franchissent toujours le gué. »
Texte de Max Eyrolle